Qu'y a-t-il de plus beau qu'un oiseau libre
qui vole vers le soleil ?
Jean VAN HAMME
(Thorgal - L'Île des Mers gelées).
Le vol immobile du Fou de Bassan
qui semble suspendu dans les airs ... Peut-être ?
Atterrissage de précision sur l'île de Bonaventure
sans bousculer les voisins dont les nids et les gîtes
sont en général distants de 60 à 80 cm de centre à centre.
Les Fous de Bassan,
pour nicher, choisissent des îles ou des îlots proches du continent et
les colonies s'installent toujours dans la partie de la côte tournée vers le large.
Les partenaires sont plutôt fidèles dans l'ensemble,
quoique les femelles se montrent plus versatiles que les mâles.
Les couples reprennent la place exacte
où se trouvait leur nid de l'année précédente.
L'origine du nom de " fou " donné à cet oiseau provient peut-être de
son comportement de confiance excessive dont il fait preuve à l'égard de l'homme.
Il se laisse approcher au plus près
même lorsqu'il a ses oisillons.
Les pieds largement palmés
contribuent à l'aisance de la propulsion, en surface comme en plongée
et à l'aéro-freinage en provocant une décélération à l'atterrissage.
Le bec bleuâtre, pointu et robuste
s'ouvre sur une large cavité buccale se prêtant à la capture du poisson.
Les narines paraissent curieusement absentes, en réalité elles sont internes
et se trouvent sous la voûte du palais, même le bec fermé
l'air leur parvient par les commissures disjointes.
Les yeux du Fou
sont légèrement tournés vers l'avant et vers le bas.
Ils permettent ainsi à l'oiseau en vol de scruter la surface de l'eau
sans avoir à modifier sa position aérodynamique.
L'Île Bonaventure est devenu le sanctuaire N° 1 des Fous de Bassan dans le monde.
On y dénombrait plus de 121 000 individus au recensement de 2008
et la population s'accroît avec une constance de 3% l'an depuis des années.