Le phare d'Alexandrie ne délivre plus
qu'à des poissons aveugles des rêves de lumière,
mais ses pierres éboulées leur servent d'abri.
Chantal DUPUY-DUNIER
(Éphéméride).
Les phares de l'antiquité ont disparu dans la nuit des temps
à l'exception d'un seul situé en Espagne :
Le phare romain dénommé " La Tour d'Hercule ".
Situé sur un cap de la côte du Nord-Ouest espagnol
le Phare de La Corogne
s'élève sur un promontoire qui domine l'Océan Atlantique
de 57 m et qui fut un lieu sacré à l'époque pré-romaine.
Le phare est inclus dans un parc de 50 hectares
où se trouvent des pétroglyphes datant de l'âge du fer,
des sculptures modernes et un cimetière musulman.
Haut de 55 m, l'édifice rénové du phare
avait, lors de sa construction autour de l'an 50 de notre ère,
une hauteur de 41 m sur trois niveaux à structure carrée,
laquelle est conservée visible à l'intérieur de la rénovation datant de 1791.
Le signal lumineux du phare de La Corogne
est émis d'une hauteur de 106 m au-dessus du niveau de la mer
et il a une portée de 24 milles marins soit près de 45 km.
Insensible aux intempéries, fidèle serviteur
le gardien du phare de La Corogne
accueille les visiteurs au pied du monument.
La Tour d'Hercule est le seul phare romain et plus ancien phare au monde
en fonctionnement de nos jours.
Son nom lui vient de la légende selon laquelle le héros romain Hercule
après avoir vaincu le géant Geryon aurait enterré sa tête à cet endroit
avant d'accomplir le dixième de ses célèbres travaux.