Un jour, j'ai regardé le potier battre son argile humide.
Tout bas, l'argile disait au potier qui la pétrissait :
Considère que j'ai été comme toi...
ne me brutalise pas.
Omar KHAYYÂM
(Les Rubayat).
Au 16ème siècle des potiers berbères originaires de Djerba,
s'installèrent à Nabeul, dans le Nord-Est de la Tunisie près du Cap Bon,
attirés par la bonne qualité du gisement d'argile de la région.
Un potier de Nabeul au travail sur son tour.
Une petite " gargoulette "
toute fraîche tournée, présentée par son créateur.
Artisan potier à l'ouvrage.
Il façonne l'argile sur un tour et la pièce ainsi créé est mise à sécher,
Ce n'est que lorsque l'objet est bien sec qu'il passe dans
un four à lente montée en température
pour éliminer progressivement l'eau de constitution de l'argile
en évitant l'éclatement des pièces.
Cette première cuisson s'appelle
la cuisson du " biscuit ".
Ce n'est que sur la pièce biscuitée que l'on pose des oxydes colorants.
Cette tâche est généralement l'apanage d'
une femme décoratrice.
Le travail de peinture s'exécute à main levée.
Une fois décorée et émaillée pour les poteries vernissées,
la pièce subit une nouvelle cuisson pour devenir faïence.
La faïence de Nabeul
telle qu'on la trouve dans les magasins de la ville.
La cuisson des poteries de Nabeul, bien que souvent modernisée,
est encore réalisée par certains artisans dans des fours traditionnels
dont les fumées toxiques polluent gravement l'air de la région.
Il est très important de sensibiliser la population et les politiques à cette situation.
Il est urgent d'aider les artisans potiers afin de résoudre ce problème.