... cette vision obsédante, toujours la même :
une épave éventrée et vide
bercée par une mer silencieuse et grise ...
Pierre LOTI
(Pêcheur d'Islande).
De bon matin, le 04 Février 1903, par mer calme, après avoir passé
la Baie de Cavalaire
le contre-torpilleur Espingole talonne sur une roche
couverte d'un mètre d'eau, le " Sec de Lardier "
puis coule en cours de remorquage quelques heures plus tard.
Par 38 m sur un fond de sable, l'épave longue de 56 m
évoque la carcasse d'une énorme baleine.
Les énormes chaudières
qui activaient les deux machines permettant d'atteindre une vitesse de 27 nœuds.
Détail de la machinerie.
Les briquettes de charbon
échappées de la soute dont certaines portent la marque R B.
La tourelle d'affût d'un canon
et dans la cale les munitions aujourd'hui disparues :
des obus de 65mm.
L'une des pales des hélices
à trois pales qui émerge encore du sable envahissant l'épave.
L'Espingole , épave moderne plus que centenaire,
abritée de la houle du vent d'Est mais exposée au mistral
est quelque peu disloquée ce qui permet
à la lumière du jour de pénétrer à l'intérieur au grand plaisir des photographes.