Quand vous voyagez ...

les courants vous entraînent fatalement

et vous risquez fort

de perdre le chemin du retour. 

                                                                                                         Jacques POULAIN 

                                                          (Le cœur de la Baleine bleue).

Avant de refaire surface les plongeurs se doivent d'effectuer

une séance de paliers de décompression

déterminée en fonction de la profondeur atteinte et de la durée d'immersion.

Ils se dessaturent ainsi de l'azote dissout dans leur volume sanguin.

Les paliers sont effectués soit en se tenant à une " ligne  de sécurité " 

reliant le fond à une bouée flottant en surface, soit en toute liberté pour

le palier " en pleine eau ".

Le plongeur refait surface aussitôt la séance de paliers terminée.

Il arrive parfois que le bateau de plongée ne soit pas sur site

exactement à l'heure du rendez-vous fixé.

Surtout pas de panique !

Lorsque l'on a les yeux à hauteur de la surface des eaux

tout vous semble très éloigné.

Le bateau de plongée récupère un plongeur

qui s'est laissé entraîner sur une centaine de mètres par le courant.

Quelques instants plus tard,

c'est à votre tour de remonter à bord.

Ces photos ont été prises lors d'une plongée au large de Cavalaire,

sur le sommet du Sec dit de " La Grande Quairolle ",

avec mon petit-fils Aleksandr alors jeune Niveau I.

Animal peu craintif et pacifique

qu'il est préférable de ne pas exciter

afin d'éviter une attaque surprise.

                                                                                          Andréas VILCINSKAS

                                                                  (La vie sous-marine des Tropiques).

Espion silencieux, des petites profondeurs marines, l'Echidna Catenata

se dissimule au fond des cavités obscures d'où

seule sa tête semble jaillir.

  Reconnaissable aisément à son corps massif (max.70cm),

rayé de bandes jaunes formant un motif de maillons,

la Murène " Gueule-pavée "

est une exclusivité de la Mer des Caraïbes.

On la rencontre plus particulièrement dans les récifs coralliens de Guadeloupe

dont la profondeur n'excède pas dix mètres.

Elle se nourrit de crustacés et de petits poissons qu'elle chasse à l'affût.

Elle détecte ses proies grâce à son odorat très développé,

ne laissant dépasser que sa tête de son refuge.

Comme toutes les murènes, elle respire

en ouvrant et fermant sans cesse les mâchoires,

afin de filtrer l'eau à travers ses branchies. 

Il n'y a donc pas lieu de l'interpréter ce geste comme une menace agressive,

mais il est néanmoins prudent de rester à distance de ses crocs.

Il a été répertorié, de part le monde,

environ deux centaines d'espèces de murènes réparties en quinze genres

dont cinq types différents vivent en Guadeloupe.

Les animaux se lavent en se léchant,

  sauf les hérissons et les oursins.

                                                                                                     Philippe GELUCK 

                                                                                    (Le Meilleur du Chat).

 Aucun d'entre nous ne s'imaginerait que cette

escadrille d'oursins

était une excellente troupe de sentinelles pour surveiller

la fragile éponge tubulaire et ce corail de feu de l'Atlantique tropical.

À y regarder d'un peu plus près pourrait-on imaginer que ce

minuscule oursin

ne se promène pas au hasard sur les coraux des Caraïbes ?

Car la " Lanterne d'Aristote " dont est muni chaque individu

n'est que le nom de leur appareil masticateur.

L'oursin de Méditerranée,

l'utilise pour brouter, tout comme ses congénères hirsutes des autres mers.

Échinodermes, parents des étoiles de mer,

leur régime alimentaire  généralement herbivore est constitué d'algues

mais aussi de moules, d'éponges, d'ophiures et d'herbes marines.

Oursin de Mer Rouge

cherchant sa pitance dans un champ de posidonies. 

Tout ceci pour vous dire : ne cherchez pas à voir l'œil d'un oursin !

En réalité c'est son corps tout entier qui fait l'office d'un œil très rudimentaire :

L'animal fabrique une protéine sensible à la lumière

qu'il dispose à l'extrémité et à la base de ses épines.

À faute de chapon,

pain et oignon.

                                                                       Proverbe de FRANCE.

Ne pas confondre le gallinacé bien dodu

et le french-fish de la Mer Méditerranée

qui est l'un des poissons les plus recherché par les gastronomes :

  la grande rascasse, plus communément dénommée

Chapon.

Un individu de grande taille à pris la pose sur l'aileron arrière

du sous-marin Rubis par 40 m de fond au large du Cap Camarat.

  Le Chapon, Scorpaena scrofa, est quelquefois aussi dénommé 

Rascasse rouge.

Sur l'épave du Ramon Meumbru en baie de Cavalaire,

un beau spécimen de ce prédateur (environ 35 cm de la tête à la queue),

 posé sur le ventre en position de chasse à l'affût, attend sa proie.

Par moins 38 m un individu peu commun

est l'hôte de l'Espingole en rade de Cavalaire dont il hante les chaudières

Il doit peser autour de cinq livres

pour une longueur maximum d'environ cinquante centimètres.

Bien souvent, au passage des plongeurs à sa proximité immédiate,

la chapon se met sur la défensive.

Il hérisse ses nageoires et son épine dorsale sans fuir pour autant.

Sa couleur s'adapte à l'environnement ce qui lui assure un camouflage efficace :

Il passe ainsi inaperçu aussi bien sur le sable

que sur le métal rouillé des épaves ou sur les différentes roches qu'il affectionne.

Il est bon de faire attention car sa piqûre venimeuse est douloureuse.

Seul le danger mortel

est incolore.

                                                                                      Wladimir NABOKOV 

                                                                (Regarde, les arlequins).

Sans être vraiment incolores, certains poissons ont une science du camouflage

qui leur permet de se fondre dans leur environnement.

La Rascasse des Caraïbes,

 est classée parmi les plus habiles et les plus dangereux d'entre eux.

Elle est souvent dénommée

" Poisson vingt-quatre heures ",

car le venin qu'elle inocule fait terriblement souffrir durant cette période.

Une autre appellation commune est

" Poisson-scorpion " 

La piqûre venimeuse est provoquée par les nageoires dorsales

creusées d'un sillon interne relié aux glandes à venin.

Ces poissons, bien camouflés de par leurs formes et leurs colorations,

 se confondent avec le substrat sur lequel ils se posent.

Ils chassent à l'affût.

Malheurs aux petits poissons qui passent à proximité du

prédateur immobile

dont les plus gros spécimens mesurent jusqu'à 45 cm de long.

Ils sont capturés par un fort mouvement d'aspiration de l'eau

et disparaissent dans la gueule grande ouverte.

En cas de piqûre, le venin étant thermolabile,

il perd ses propriétés sous l'influence de la chaleur.

Des compresses très chaudes sont à appliquer sur la plaie 

dans l'attente des soins prodigués par un médecin.

L'air chaud d'un sèche-cheveux ou l'extrémité d'une cigarette allumée

donnent également de bons résultats.