L'Europe se rapproche de l'Amérique
d'un centimètre par siècle.
Pourtant le prix de la traversée reste le même.
François CAVANNA
(Le saviez-vous).
Une demie-heure après l'envol de la Guadeloupe,
l'Île de Montserrat est en vue.
De faibles dimensions, seize kilomètres sur dix, Montserrat est
une île volcanique
dont les sommets qui culminent à 450 et 740 m accrochent les nuages.
Quelques instants plus tard c'est
l'Île de Nevis
l'une des dernières îles de l'arc antillais avant Porto Rico.
Au loin se profile Saint Eustache
qui, sans le zoom-photo serait un point sur la mer,
alors que l'avion, dans un virage à 90°, amorce sa descente sur Saint-Barth.
Le survol de la rade et du port de Gustavia
avant de se faufiler dans le Col de la Tourmente.
Après le passage du Col de la Tourmente à basse altitude
c'est la plongée en direction de
la courte piste d'atterrissage de l'aéroport Gustav III.
Les pilotes autorisés à emprunter cette piste ont une qualification spéciale
car la longueur utilisable au cours d'un atterrissage
est seulement de 500 m environ sur les 780 m bétonnés.
Après c'est la petite plage puis... trempette !
Le premier pilote à poser son avion à St Barthélémy est Rémy de HAENEN.
C'est en 1946 qu'il réussit l'exploit d'atterrir dans cette savane à moutons.
Il fit nettoyer le terrain et jusqu'en 1970 seule une piste en herbe existait
à cet endroit qui est devenu l'aéroport Gustav III.
Ce pionnier de l'aviation aux Antilles a tiré sa révérence à l'âge de 92 ans
le 31 juillet 2008 dans sa résidence de Saint-Barth.